Limbo est devenue un brouillon
Quand on lance Inside, on n’est pas dépaysé. Dès l’instant ou on lance le jeu, on retrouve toute la pâte qu’on a tant aimé dans Limbo, c’est-à-dire le petit bonhomme sans expression dans un univers monochromatique (du moins pour le premier tiers pour Inside). On est toujours dans de la plateforme 2.5D et on est sur un enchaînement de plateforme et d’énigmes avec des morts très physiques.
Sauf qu’on n’est pas sur un reskin de Limbo. Inside est la forme finale du style Playdead., on le ressent dans les premières minutes avec un univers beaucoup plus prononcé que ce soit d’un point de vue visuel ou en accentue la noirceur pour mettre en valeur quelques détails pour qu’on puisse comprendre l’univers et pour mettre en détail quelques indices lors des différentes énigmes.
C’est aussi un jeu beaucoup plus agréable d’un point de vue gameplay. Exit le côté frustrant du die and retry de Limbo ou sauter était une affaire de millimètre. Inside est un jeu qui se veut accessible à beaucoup de monde et veut surtout mettre en avant sa narration. Si on observe bien l’arrière-plan, il y a tout un art pour raconter cette histoire sans dialogue, sans texte. En utilisant ce procédé, l’histoire d’Inside est très forte surtout quand elle est aussi racontée par la boucle de gameplay toujours renouvelé. Par exemple on va parfois utiliser un sous-marin, parfois, ce sont des énigmes avec la musique, parfois c’est par rapport à la gravité. Les énigmes sont en raccord avec le gameplay, la musique est en raccord avec l’histoire et le propos du jeu ce qui permet à Inside d’être un jeu court, mais intense.